Le château d’Etelan est le 1er château Renaissance construit en France, dates et archives le prouvent. Ouvert au public de Pâques jusqu’aux Journées du Patrimoine, il accueille globalement 5 000 visiteurs qui, généralement, repartent totalement séduits par le lieu, sa vue panoramique sur le marais, le fleuve et le massif de Brotonne sur la rive gauche.
Ce sont des visiteurs qui découvrent un lieu, son histoire avec un grand « H » et sa vie actuelle. Ce sont des visiteurs qui rencontrent une famille, une passion, une vocation. Celle qui a animé leurs parents pour acheter ce château en ruines dans les années 70. Celle qui anime encore leurs enfants et petits-enfants pour entretenir, restaurer et… le faire vivre et le partager. A ce titre, une association de plus de 500 adhérents vient en appui pour l’animation culturelle du parc et du château.
Il accueille aussi des mariages, réceptions, concerts, spectacles et évènements privés et/ou publics.
Il est un témoin historique et patrimonial de cette partie de la vallée de la Seine dont l’évolution fait l’objet d’un remarquable musée à Caudebec en Caux (Rives-en-Seine) : le MUSEOSEINE. Ce jeune musée accueille chaque année une moyenne de 15 000 visiteurs.
A 7 km en amont , il côtoie l’un des 3 grands sites Hugoliens français : Villequier…
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne…
Ce poème, c’est quoi ? L’expression de la douleur d’un père illustre, un morceau d’anthologie de la littérature française connu dans le monde entier, un rappel permanent à un drame et à un lieu qui motivent chaque année près de 15 000 visiteurs à se recueillir sur les tombes familiales mais aussi à visiter le musée Hugo-Vacquerie où le Département de Seine-Maritime a choisi d’investir dans sa restauration, son entretien, sa muséographie et une animation culturelle tout au long de l’année.
L’environnement touristique d’Etelan, c’est encore une autre évidence économique et touristique : l’abbaye de Fontenelle à Saint-Wandrille-Rançon. La SEULE abbaye de la vallée de Seine encore habitée, entretenue et animée par une communauté religieuse de moines bénédictins. Entre 60 et 70 000 visiteurs et touristes s’y pressent toute l’année.
Ces « perles du val de Seine » ont incité Caux Seine Normandie Tourisme (office de tourisme de Caux Seine agglo) à développer une offre touristique et commerciale à destination des groupes associatifs, des collectivités, autocaristes et agents de voyage. Après 12 ans d’activités, cette cellule commerciale a généré la venue de plus de 2 000 groupes constitués, soit plus de 80 000 clients. A souligner que ceux-ci n’ont pas fait que visiter. Ils ont déjeuné, parfois séjourné. Avec un panier moyen de 54 € par personne, le lecteur perçoit le total généré au bénéfice de l’économie locale, des restaurants, boutiques et professionnels concernés.
Aux enjeux culturels s’ajoutent ceux du tourisme fluvial et du tourisme vert.
3 pontons permettent à Caudebec-en-Caux (Rives-en-Seine) d’accueillir une moyenne annuelle de 50 à 60 000 passagers essentiellement américains, australiens, suisses et allemands. 20 bateaux fréquenteront cette escale en 2024. 20 bateaux pour près de 500 escales entre mars et novembre. Cette escale a été la 1ère en France à permettre aux bateaux de couper les moteurs, de limiter ainsi les impacts environnementaux et elle est un exemple pour certaines grandes destinations françaises telles que Bordeaux. Un choix de développement et un succès dont on peut s’étonner en termes d’échelles de notoriété mais qui s’explique, de l’aveu même des croisiéristes et/ou équipages par le cadre et la qualité de vie et de services de l’escale. Etelan fait partie de ces sites de visite qui suscitent l’intérêt de ces clientèles lointaines.
Sur le front du tourisme vert, Etelan ponctue un linéaire très en vue depuis la fin du covid : la Seine à vélo. De Paris à Deauville via le Havre, cet itinéraire cyclo touristique de plus de 400 km permet de déambuler au rythme de chacun entre fleuve, communes, paysages et sites patrimoniaux. Ce sont plusieurs dizaines de milliers de cyclotouristes recensés l’an dernier sur la voie cyclable de nos bords de Seine où l’Etat et 15 collectivités partenaires ont décidé d’investir pour développer le tourisme de la vallée de Seine.
En parallèle de la Seine à vélo, l’office de tourisme de Caux Seine agglo développe, entretient, aménage, anime et promeut une offre qui s’adresse tant au touriste qu’à l’habitant et qui représente aujourd’hui, près de 1000 km de circuits pédestres, cyclo touristiques, VTT, équestres et trail. Retenons 2 indicateurs : 79 consultations par jour en moyenne sur l’application de séjour et 220 000 consultations sur le site web dédié. A défaut de pouvoir compter randonneurs et coureurs en exercice, ces données son attractivité et sa fréquentation.
Au point d’ailleurs d’avoir motivé la création d’une maison de la Rando et du Trail au sein de l’office de tourisme situé à Caudebec en Caux, au cœur de ces atouts essentiels que sont le Parc naturel régional des boucles de la Seine normande et les forêts domaniales de Brotonne et du Trait-Maulévrier.
Ce choix de développement s’appuie sur une stratégie marketing de développement touristique « au vert ». Qu’il s’agisse de randonnée sous toutes ses formes, de tourisme d’affaires, fluvial ou culturel, ce positionnement « au vert » constitue une offre alternative et différenciante à mi-chemin entre des destinations plus urbaines et à forte notoriété telles que Rouen, Le Havre, Etretat et Honfleur. C’est l’éloge de la lenteur, de la qualité, de la durabilité qui sont aujourd’hui au cœur des attentes de nombreuses clientèles. C’est la promesse d’une expérience touristique basée sur l’échange, l’accueil, l’authenticité, le goût, une forme d’intimité.
Cette synthèse de l’offre touristique qui environne le château d’Etelan doit aussi tenir compte des 5780 lits touristiques référencés actuellement et des projets ambitieux portés par l’initiative privée dont le potentiel de développement impacte aussi l’emploi et l’économie locale.
La vallée de Seine et le massif de Brotonne sont la vitrine de cette offre. Les sites et acteurs précités sont les têtes de gondoles d’une offre touristique à laquelle la crise sanitaire a offert une nouvelle résonnance. Le projet de ligne aérienne dans cette partie de la vallée et en forêt de Brotonne RUINE les potentialités touristiques du territoire et la dynamique partagée par ses 289 partenaires et socioprofessionnels concernés.
Par Nathalie Demunck
Publié le vendredi 19 janvier, 2024
Derniers articles
décembre 21, 2024
décembre 21, 2024
décembre 21, 2024