Le nom « Ételan » est d’origine vieil-anglaise. Les formes anciennes du nom, telles que « Steland« , « Steyland » ou encore « de Esteilant« , retrouvées dans des documents historiques, permettent de décomposer le toponyme en deux éléments du vieil anglais : « stān » (pierre) et « land » (terre), signifiant ainsi « terre de pierre » ou « domaine pierreux ».

Le principal chercheur ayant traité ce sujet est François de Beaurepaire, un linguiste et historien français reconnu pour son travail fondamental sur les noms de lieux en Normandie.

Dans son ouvrage de référence, « Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime » (publié en 1979), il analyse en détail l’origine d’Etelan. C’est lui qui établit et confirme l’origine vieil-anglaise du nom.

Ses recherches s’appuient sur :

1. L’étude des formes anciennes : Il a recensé les premières mentions du lieu dans les archives, comme de Steilant et Estelan vers 1210, qui sont cruciales pour reconstituer l’évolution du nom.
2. La linguistique comparée : En comparant ces formes anciennes aux mots du vieil anglais, il a pu identifier avec certitude les deux composants : stān (pierre) et land (terre).
3. Le contexte historique et géographique : Ses travaux s’inscrivent dans une étude plus large de l’influence des langues scandinaves (vieux norrois) et du vieil anglais sur la toponymie normande. Il a démontré que « Etelan » n’est pas un cas isolé, mais fait partie d’un ensemble de noms de lieux d’origine anglo-scandinave concentrés notamment dans le Pays de Caux et la basse vallée de la Seine, zones de forte implantation de colons après le traité de Saint-Clair-sur-Epte.